Un bout d'histoire

De 1971 à nos jours

Du Club Patro au Centre Porte ouverte

C'est en 1971 que commence l'histoire de Port'Ouverte. Le Père Michel Pihart, Curé de Saint-Lazare, souhaitait alors relancer un Patro dans sa paroisse. Christian Gueuning et Dany Vangenechten, deux dirigeants du Patro Saint-Louis, ont répondu à l'appel. 

Le 12 septembre de cette année, une première rencontre a eu lieu avec cinq jeunes de la paroisse, qui a conduit à la création d’une nouvelle section mixte du Patro Saint-Louis.

En septembre 1972, après un camp à Biourge, et fort du succès que rencontre cette nouvelle section, il est décidé, en accord avec les autres dirigeants de Saint-Louis, de former un Patro autonome. Celui-ci sera baptisé Patro Porte ouverte par les enfants et les jeunes de Saint-Lazare. 

1er camp à Biourge - 1972
1er camp à Biourge - 1972
1er camp à Biourge - 1972

Les activités du Patro « Porte ouverte » se différencient très vite pour répondre aux besoins et attentes des jeunes du quartier. Une école de devoirs et une salle d'accueil sont ouvertes chaque soir dans des locaux appartenant à la paroisse. D’étroites synergies se développent avec la maison des jeunes « les Clés », située dans les locaux de Saint-Paul, qui partage la même équipe d’animation. Cette maison de jeunes cessera finalement ses activités en 1975. Ce phénomène de mutation de Patro en Maison de jeunes n’est pas un phénomène unique et se manifestera en bien des endroits. Il n’empêchera pas dans un premier temps de conserver des liens étroits et le développement d’activités communes comme les cinés-forum ou les labos photos.

L’année 73 est marquée par un incident remarquable, entre des jeunes du club Patro Porte ouverte et les Scouts de la paroisse, qui nous vaudra d’être exclu de la salle que nous partagions avec eux. La Paroisse nous a tout de même permis de conserver la salle du presbytère pour l’école de devoirs, ainsi qu’un petit local dans la cour. Cette même année, un club de football sera créé avec les jeunes. Une initiative qui a permis d’unir les bandes rivales du quartier qui s’affrontaient alors aux lance-pierres.

En 1974, nous devrons quitter le presbytère qui sera occupé par la communauté franciscaine suite à la fermeture du collège franciscain. Le Club Porte Ouverte louera alors une maison dans la cour située à gauche de l'église, au 184 de la chaussée de Lille, pour accueillir les moins de douze ans et une autre au fond d'une impasse, située sur la terrasse Saint-Lazare et disparue aujourd'hui, pour les plus grands. Deux endroits distincts pour des activités adaptées aux deux catégories d’âges. L'école des devoirs et les activités sportives et culturelles se développent de plus belle. Un atelier de réparation de vélos et de mobylettes s'ouvre également dans des locaux mis à notre disposition au lieu-dit La Marmite. C’est cette année-là encore que des ateliers créatifs sont ouverts le samedi toute la journée en collaboration avec la Maison de la Culture. Le Patro « Porte ouverte » devient alors le « Centre Porte ouverte ».

Le Centre Porte ouverte (CEC)

Une ASBL est constituée le 16 octobre 1977 à l’occasion d'un nouveau déménagement au 245 de la Chaussée de Lille. Le Centre "Porte ouverte" se voit de plus reconnaître par le Ministère comme Centre d'expression et de créativité.  C’est aussi cette année-là que les jeunes défileront dans les rues de Tournai avec un dragon qu’ils ont eux-mêmes confectionné à l’occasion des 4 cortèges.

Déménagement à la ruelle Minjean

Les activités continuent de se développer, mais n’empêcheront pas de nouvelles pérégrinations, puisqu'en 1979, un avis de démolition de la maison pour l'élargissement de la ruelle Minjean parvient au responsable. C'est au numéro neuf de la ruelle Minjean que s'établira le centre quelques mois plus tard. Une petite maison près de trois autres, constituant une ancienne courée ; deux pièces avec lesquelles il faudra se débrouiller, mais on pourra y peindre, bricoler, jouer et même lire. Quelques semaines plus tard, deux des trois maisons attenantes se libéreront et le propriétaire acceptera de les louer. Peu de temps après, ce sera même l'ensemble des quatre autres maisons qui sera loué.

Dans le début des années '80, les jeunes relancent une confrérie carnavalesque qui existait autrefois dans le quartier : « les moissonneurs ».

Centre de jeunes Porte ouverte

En 1988, Port'Ouverte est reconnue par la Communauté française comme maison de jeunes en milieu spécifique de catégorie C.  Depuis, la dynamique de la maison de jeunes n’a cessé de croître et de plus en plus de projets ont été montés et dix ans plus tard, la maison de jeunes se voit reconnue comme une maison de jeunes de catégorie B.

L'année suivante, le Centre Porte ouverte organise le premier FestiMusic, un concours musical qui accueillera plus de 50 artistes régionaux ou venus de plus loin.

De cette époque, les anciens se souviennent également avec nostalgie des courses de caisses à savons, des concerts ou encore du géant de Port'Ouverte. Autant de manifestations qui montrent combien la maison des jeunes participe et contribue à la vie de son quartier. 

1e course de caisse à savon – 1986
Le géant de Port'Ouverte – 1987
Soirée concert – 1988
Gymkana – 1988

Porte ouverte devient Port'Ouverte

La maison de jeunes entame le nouveau millénaire en changeant de nom pour devenir « Port’Ouverte » et se constitue en Association sans but lucratif.  Jérôme Ghislain prend les rennes de la Coordination et le centre de jeunes participe à la création du Cho'llectif, un regroupement de centre de jeunes du Hainaut occidental et qui deviendra quelques années plus tard le CJWapi.  Port'Ouverte organise son premier marché de Noël des associations et édite "POTAM", un petit journal de quartier. 

Pentecôte – 2001
Visite à la MJ du Péry Quartier libre - 1999
Juilleteries - 2000

Reconnaissance en catégorie 1

En 2006, les projets développés amènent la Fédération Wallonie-Bruxelles à reconnaître la Maison de jeunes en catégorie 1.

Cette année-là, la maison de jeunes, déjà solidement imprégnée par les cultures urbaines avec ses activités autour du graffiti et du Break Dance, inaugure un atelier d'écriture de rap qui perdure sans interruption depuis sa création. Il donnera naissance une dizaine d'années plus tard à la Cimenterie, un collectif ayant pour objectif la promotion de cette discipline auprès des jeunes.

La photographie est également une discipline qui trouve sa place et qui prendra racine grâce à "regards de jeunes", une première exposition qui a mis en lumière le quartier du Vert-Bocage, lieu de vie des ados qui fréquente la MJ. 

Des tables d'hôtes thématiques sont organisées et accueillent un public toujours plus nombreux et conquis par ces repas cuisinés par les jeunes.

Stage Rap - été 2006
Souper aux moules – 2006
Culture Street - 2007
Stage Rap - 2007
Regard de jeunes vernissage - 2007
Youssef Swatt's atelier rap - 2011

Avec le soutien du Lion's Club Childeric de Tournai, d'importants investissements sont consentis dans l'aménagement du bâtiment. De nombreux espaces demeurent inutilisés alors que l'activité de la maison des jeunes continue de croître. Pendant dix ans, plusieurs chantiers seront entrepris.

C'est tout d'abord l'aile droite qui sera complètement rénovée, offrant ainsi à la maison de jeunes un premier espace d'atelier distinct de la zone d'accueil. À l'étage, des bureaux seront aménagés pour l'équipe d'animation, qui commence à s'agrandir. L'aile droite suivra quelques années plus tard avec la réfection complète du pignon, qui présentait un risque d'effondrement. Ces travaux permettront également l'installation de toilettes à l'intérieur, en remplacement de celles situées à l'extérieur.

Le plus gros et le plus impressionnant chantier sera sans doute celui du remplacement de la toiture et l'aménagement de deux grandes pièces sous les combles qui permettront d'accueillir de nouvelles activités.

Les jeunes profitent de cet espace pour créer une cabine d'enregistrement qui deviendra le studio Apostrophe. Un studio semi-professionnel qui permet de capter les voix des jeunes artistes.

En septembre 2011, la Maison des jeunes Port’Ouverte a fêté quarante ans de présence et d’animation des jeunes au sein du Faubourg de Lille à Tournai. À cette occasion, les jeunes et animateurs ont réalisé une exposition de la Maison des Jeunes, mais aussi celle du quartier. Une exposition fort appréciée qui a suscité l'envie de créer d’un livre retraçant toute la vie si intense de ce quartier.

Les mémoires du Faubourg de Lille ont été publiées, et pour l'occasion, l'espace en face de la maison des jeunes a été aménagé de manière élégante, accueillant des bancs publics et une sculpture centrale permanente représentant les moutons qui parcouraient jadis les champs.

Décentralisation dans le quartier Saint-Jean

En 2012, forte de ses quarante années d’action auprès des jeunes dans le Faubourg de Lille, Port’Ouverte a entrepris la démarche de porter cette expertise en dehors de ses murs historiques ! Ce projet doit cependant être remis dans son contexte. Initialement, l'association, n'avait pas l’intention de s'exporter de cette manière vers l’extérieur.  Vingt ans plus tôt, des hommes, des femmes ont cru bon de développer une activité pour les différentes générations du quartier du Saint-Jean à Tournai. Des hommes et les femmes qui avaient compris toute l'importance de créer et de renforcer le lien social. Il y avait... du pain sur la planche... Cette aventure allait pourtant prendre fin au terme de l'année 2012. Un de nos partenaires de longue date se mourait pour des questions administratives et financières en dépit de la qualité du travail développé et de l'importance capitale qu'il revêt pour un quartier comme le Luchet d’Antoing. 

Pour Port’Ouverte, il était inconcevable que ce quartier se retrouve orphelin d’un projet porteur d'une telle plus-value sociale, en particulier pour les plus jeunes. Les travailleurs sociaux, les habitants du quartier se sont mobilisés. Des jeunes conscients de ce qu’une telle structure leur apportait ont fait circuler des pétitions pour forcer autrement le destin. Mais sauver l’ASBL "du Pain sur la Planche", n’était plus possible. Port’Ouverte, dans un pari un peu fou, a alors proposé de prendre à son compte le développement d’une activité au profit des enfants et des jeunes du Luchet. Les Conseils d’administration du “Pain sur la Planche” et de Port’Ouverte se sont mobilisés pour opérer une transition bien complexe.

C'est ainsi qu'a vu le jour Luch'Ouverte, une seconde section animée par l'esprit de la maison de jeunes Port'Ouverte. Son nom peut intriguer, mais il renferme un riche sens. La particule Luch' fait écho à son emplacement dans le quartier du Luchet d'Antoing. Mais saviez-vous que L'uche signifie également la Porte en picard, évoquant ainsi le lien étroit avec la maison de jeunes Port'Ouverte. Cette fusion de sens symbolise ainsi parfaitement notre volonté d'offrir un espace ouvert et accueillant pour tous les jeunes de la région.

Rénovation du Luchet
Inauguration de Luch'Ouverte
1er Festirôle - 2014
Projet d'échange au Congo -2015
1er concours de robotique